L’interprétariat dans le cadre de la prise en charge en santé mentale
des migrants allophones apparait parfois problématique :
d’une part l’absence d’interprète entrave l’accès aux soins de ce public,
d’autre part on constate des difficultés pour les professionnels de santé
mentale à recourir à des interprètes. Ainsi le recours à un interprète, qu’il soit
professionnel ou non, n’est pas systématique.
Alors qu’une étude portée par le Réseau Samdarra est en cours pour
comprendre les enjeux de l’entretien en santé mentale avec interprète, la
perspective de cette journée sera de discuter des difficultés des professionnels
et aussi d’échanger autour des pratiques.
La matinée sera consacrée à la place et au rôle de l’interprète. Il s’agira
de comprendre ce que vient compliquer l’interprète de par sa présence.
Qu’est-ce qu’il est attendu qu’il fasse ? Quelle place a-t-il ? Entre traduire et
interpréter, quel est le sens de son activité ? Quels sont les enjeux liés à la
professionnalisation ?
L’après-midi portera sur l’aspect clinique. Il importera alors de
questionner ce que soigner des étrangers allophones demande aux
professionnels, notamment en termes de positionnement. Comment la
présence de l’interprète interroge et transforme le soin ? Comment alors
qualifier la relation entre les soignants et les interprètes ? Une attention
importante sera portée aux échanges entre participants.
Le jeu est la forme la plus élevée de la recherche. Albert Einstein